Par le Dr Alvarez Silvia, Présidente SAMPIL
Par Dr. Arthur Clément, Laboratoire Clément
Par Claire de Vienne
Première enquête nationale française sur les modes de vie et les facteurs toxiques chez les couples infertiles.
Le but de notre étude est d’évaluer, avant tout traitement pour infertilité, l’environnement et la qualité de vie des couples candidats à une assistance médicale à la procréation (AMP) ainsi que les facteurs toxiques potentiellement liés à leur difficulté à procréer. Un questionnaire destiné à 796 patients (348 couples) a été recueilli par 43 centres d’AMP. Facteurs de stress, anxiété, facteurs toxiques et environnementaux ont été répertoriés et analysés ; 49% des couples sont mariés et 49% vivent ensemble. Les femmes sont en moyenne plus jeunes que les hommes (34.9 ans ± 5.3 versus 37.5 ans ± 7.5) avec un IMC normal et 78% d’entre elles n’avaient pas d’enfants. Les rapports sexuels sont réguliers : 2,14 par semaine, la consommation de tabac et de cannabis était significativement supérieure chez les hommes (75% vs 5.5% ; DP=69.5% ; IC95%= [.162 ; .935] ; p<.001)). La consommation d’alcool et de médicaments est également répartie. Le stress lié à l’infertilité est significativement supérieur chez les femmes (31.8% vs 6.7% ; DP=25.0% ; IC95%= [.169 ; .309] ; p<.0001). En conclusion, notre étude suggère que les facteurs toxiques et environnementaux, potentiellement délétères pour la fertilité du couple sont nombreux et devraient être corrigés avant toute prise en charge pour AMP.
Alvarez S.*, Devouche E.°
*Procreanat -15 Avenue Poincaré 75116 PARIS
° Université Paris Descartes
Advanced maternal age is an extensively studied risk factor for
adverse reproductive outcome (Hassold and Chiu, 1985; Aldous and
Edmonson, 1993; van Katwijk and Peeters, 1998; Nybo Andersen et al.,
2000; Bacak et al., 2005; Cleary-Goldman et al., 2005; Delpisheh et al.,
2008; Nelson, Telfer, and Anderson, 2013; Waldenstrom et al.,
2017; Lisonkova et al., 2017). The reproductive risks associated with
advanced maternal age (usually defined as age≥35 years) form an
integral part of preconception counselling and are well known to the
general public (Heffner, 2004). Moreover, clinical policy is based on
this knowledge, for instance, maternal age-related access criteria for
in vitro fertilisation (IVF) treatment (National Collaborating Centre
for Women’s and Children’s Health (UK), 2013). In contrast, less
attention has been paid to the potential effect of paternal age. There
are, however, studies indicating that this is unjustified. In 2018, Oldereid
et al. evaluated the influence of paternal factors on a broad spectrum of
perinatal and paediatric outcomes (Oldereid et al., 2018). They found
associations between advanced paternal age and adverse outcomes
in the offspring, particularly with psychiatric disorders like autism
spectrum disorders and schizophrenia but also with stillbirth and
several birth defects. The age of the father and the mutation rate
in the offspring are found to be strongly related, possibly due to
the larger number of germline divisions that have occurred in older
males (Crow, 2000; Kong et al., 2012). Next to a higher frequency of
point mutations, there is evidence suggesting that increasing paternal
age is associated with sperm DNA strand breaks, genetic imprinting
errors and chromosomal anomalies, all of which are factors related
to miscarriage (Sartorius and Nieschlag, 2010; Robinson et al., 2012;
Kobayashi et al., 2017). As such, from a biological point of view, it
seems justified to consider paternal age as an independent risk factor
for miscarriage.
Endometriosis is a common benign estrogen-dependent
chronic gynecological disorder characterized by the
presence of endometrial tissue outside the endometrial
cavity and is associated with pelvic pain, dysmenorrhea, dyspareunia,
and infertility (1, 2). The prevalence of endometriosis
is estimated to be 10% in women of reproductive age;
furthermore, the frequency in women with pain, infertility,
or both is estimated to be 35% to 50% (1). Current standard
medications for endometriosis-associated pain include
nonsteroidal anti-inflammatory drugs to treat pain, or combined
oral contraceptives, progestogens, danazol, and
gonadotropin-releasing hormone (GnRH) agonists as a hormonal
approach (3). Combined oral contraceptive medications
are not effective in all patients with endometriosis and
are associated with increased risk for thromboembolic events
(4). Progestin-only products provide effective relief from
endometriosis-associated pain, similar to GnRH agonists
and danazol, but may be associated with uterine bleeding
(5). Injectable GnRH agonist peptides such as leuprorelin are
effective for endometriosis-associated pain (4). However,
GnRH agonists induce a transient increase in the secretion
of gonadotropins, resulting in a temporary worsening of
symptoms (6). Furthermore, it may take 3 to 4 weeks before
therapeutic effects are observed.
Dans le contexte actuelle l’épidémie de SARS-CoV-2 a conduit l’Agence de la biomédecine, en accord avec les professionnels de santé et les sociétés savantes, à la rédaction des recommandations.
L’infertilité est prise en charge au titre des affections de longue durée (ALD) par la sécurité sociale et une maladie chronique selon l’OMS.
Ainsi l’objectif des recommandations françaises, basées sur les recommandations de l’ESHRE du 23 avril ont pour finalité la reprise des soins le plus vite que possible, en tenant compte de la situation sanitaire et dans le respect des recommandations.
Au sein des équipes et avant toute reprise, des procédures spécifiques à la période de circulation du SARS-CoV-2 seront rédigées et s’attacheront à :
Il est préconisé de suivre les recommandations des autorités sanitaires portant notamment sur :
Des sociétés savantes françaises ont également émis des recommandations sur la reprise des activités chirurgicales, incluant les chirurgies de l’infertilité.
Destiné à apparaitre en 1ère partie du guide d’info des patients en AMP sur le Covid
Composition du groupe de bibliographie
Silvia Alvarez (Gyn-Obs) , Florence Boitrelle (Andrologue), Louis Bujan (Biologiste), Emmanuel Dulioust (Biologiste), Sylvie Epelboin (Gyn-Obs), Jade Ghosn (infectiologue), Rahaf Hadj-Hamid (biologiste), Jacques de Mouzon (santé publique), François Marcelli (urologue), Christophe Pasquier (infectiologue), Catherine Rongieres (Gyn-Obs), Nathalie Sermondade (biologiste).
Les données scientifiques sur les conséquences du virus sur la fertilité, l’AMP et la grossesse sont encore rares et incomplètes. Avant d’avoir des informations fiables et complètes sur l’impact éventuel du Covid-19, il faudra attendre plusieurs mois, le temps
puis que les études soient réalisées et publiées, en grand nombre.
L’Agence de la biomédecine, en lien avec les professionnels experts et les sociétés savantes, réalise une veille bibliographique sur le sujet du Covid en AMP.
Voici, schématiquement, l’état des connaissances à ce jour.
AMP :
Chez l’homme et chez la femme
Chez la femme
Chez la femme, pendant la grossesse
Chez l’homme
Chez le fœtus et le nouveau-né
Les actions du Collectif des Centres Privés en AMP travaille activement.
Communiqué du 1er mai 2020
Le groupe de travail auprès de l’Agence de Biomédecine, travaille dans la préparation des recommandations, avec l’objectif de pouvoir proposer aux patients un accès aux soins en AMP dans le cadre de la sécurité sanitaire lié au SARS-COV2.
Les professionnels de santé avec les associations des patientes nous attendons de la part de la Direction Générale de la Santé, de la Direction Générale de l’Offre des soins et des Agences Régionales de Santé une action rapide dans leurs départements respectifs afin de pouvoir reprendre la prise en charge des couples infertiles qui sont en attente depuis le 12 mars dernier.
Ensemble nous continuons à agir en AMP.
Le CCP français
As the COVID-19 pandemic is stabilising, the return to normal daily life will also see the need to restart the provison of ART treatments. Infertility is a disease and once the risk of SARS-CoV-2/COVID-19 infection is decreasing, all ART treatments can be restarted for any clinical indication, in line with local regulations.
However, vigilance and measured steps must be taken for safe practice and to minimise the risks related to SARS-CoV-2/COVID-19-positive patients or staff during treatment.
The working group identified six pillars of good medical practice proposed for the restart of activity in the ART clinic and laboratory.
ESHRE recommends that ART centres use this guidance having first followed the local and/or national legislation and local and/or national government advice related to COVID-19.
Endometriosis is an oestrogen-dependant chronic gynaecological
disorder where tissue that resembles endometrium (the lining of
the uterus) occurs outside of the uterus, typically in the pelvic area
(Zondervan et al., 2018). Indicators of the condition include chronic
pelvic pain, dysmenorrhea (painful menstruation with heavy bleeding),
dyspareunia (painful intercourse) and infertility (Missmer and Cramer,
2003; Zondervan et al., 2018). Endometriosis can also lead to
psychological, physical and social difficulties (Ferreira et al., 2016) and
carries a high economic burden from both direct and indirect health
costs (Simoens et al., 2007).
Reliable diagnosis of endometriosis currently requires surgical visualisation,
most commonly via laparoscopy. As a result, the prevalence
of the disease in the general population is difficult to quantify as it
can vary by diagnostic method and may be underestimated due to
undiagnosed disease. Based on estimates of pelvic pain and subfertility,
less than 2% of women of reproductive age have moderate or
severe endometriosis and the prevalence of the disease at all stages
is reported as 5–10% (Shafrir et al., 2018; Zondervan et al., 2018,
As-Sanie et al., 2019). Community based studies, however, report
a wider range of prevalence for diagnosed endometriosis, for
example from 4% of women in a large French cohort study (Farland
et al., 2017) to 11–11.5% for three studies of women in the
USA and Australia (Leibson et al., 2004; Buck Louis et al., 2011;
Australian Institute of Health and Welfare, 2019). The prevalence
of endometriosis is typically much higher for studies that recruit
women with gynaecological or reproductive problems, for example in
a Belgian study of women with infertility (with or without pelvic pain)
reporting that 47% were diagnosed with endometriosis via laparoscopy
(Meuleman et al., 2009). A recent systematic review of 15 studies of
adolescents found that overall 65% of girls undergoing laparoscopic
investigation were diagnosed with endometriosis, including 75% of
those with chronic pelvic pain resistant to treatment (Janssen et al.,
2013)…
Karolína Olsarová and Gita D. Mishra
Depuis l’essor des protocoles antagonistes en FIV, une large place s’est ouverte pour l’utilisation du déclenchement par agoniste. L’agoniste en injection unique a la capacité de déclencher un pic de LH nécessaire au déclenchement de l’ovulation.
Le déclenchement de l’ovulation dans le processus de l’hyperstimulation contrôlée en FIV est une étape cruciale pour la reprise de méiose et l’obtention d’ovocytes matures, seuls capables d’être fécondés.
L’HCG par son activité LH et sa ½ vie longue est la molécule de référence pour le déclenchement de l’ovulation.
Les principales différences entre les deux produits sont : pour l’agoniste une médiation hypophysaire de la décharge de LH mimant la physiologie associée à un pic de FSH avec une ½ vie beaucoup plus courte que le pic physiologique et bien sûr aussi que l’HCG qui a une action directement folliculaire.
La 1ère conséquence d’un déclenchement de l’ovulation par agoniste sans soutien spécifique de la phase lutéale est un raccourcissement de celle-ci et par conséquent une moindre efficacité en termes de grossesse avec une augmentation du taux de fausse-couche.
La 2ème conséquence grâce à sa ½ vie courte est une diminution significative du risque d’hyperstimulation ovarienne. (Youssef et al., 2014).
Il est vite apparu à tous, dès lors qu’un des objectifs majeurs de notre activité était de réduire le risque d’hyperstimulation ovarienne (Devroey et al., 2011) qu’il fallait utiliser ce type de déclenchement lorsqu’il n’y avait pas de transfert à prévoir après un cycle de stimulation, comme c’est le cas dans la préservation de fertilité et le don d’ovocytes.
Anne Guivarc’h-Levêque
Clinique Mutualiste La Sagesse
Rennes